Mes coups de cœur


Menu déroulant

27 février 2014

Sexe in the kitchen - Octavie Delvaux (Extrait)

Résumé : 
Charlotte, jolie brune de vingt-huit ans, partage ses journées entre son boulot répétitif de maquettiste, sa passion pour les recettes bios et son blog culinaire qui cartonne. Seule ombre au tableau : sa vie de couple soporifique. Intriguée par les aventures sexuelles deee ses deux meilleures copines, Morgane, la fashionista nymphomane, et Déborah, la dominatrice-orthophoniste, Charlotte rêve secrètement d'ébats plus pimentés. D'un jour à l'autre, sa petite vie va basculer. Elle plaque son mec, un nouveau directeur aussi odieux qu'irrésistible débarque dans sa boîte et un mystérieux admirateur lui fait des avances carrément indécentes... Conversations débridées, humour, manigances, rencards clandestins et parties de jambes en l'air décoiffantes sont au menu de ce roman qui vous tiendra en haleine jusqu'à la dernière page.


Extrait : Sex in the kitchen
Octavie Delvaux
éditions La Musardine


Mises en bouche d'Aphrodite

« Allô, Déborah, c'est la ca-tas-trophe !
- Charlotte ! Tu m'inquiètes. Qu'est-ce qui se passe ?
- Je déteste les mecs, je déteste les nanas, je déteste tout le monde !
-  Oh là, ça va pas fort. Qu'est-ce que je peux faire ?
- On pourrait se voir ? Tu veux bien passer à la maison ? Je t'expliquerai.
- Tout de suite ? Ça me semble compliqué, je suis en train de plugger Poupette.
- Ah oui, c'est vrai, c'est le jour de ta soubrette. Je peux venir chez toi alors ?
- Oui, pas de problème. Poupette adore exhiber ses petites fesses. 
- Ben est avec moi : ça te gêne si on vient tous les deux ?
- Pas du tout. J'appelle aussi Morgane à la rescousse. Plus on est de fous plus on rit ! »

Ce mardi avait pourtant commencé comme un jour ordinaire, déployant son lot d'habitudes, de contraintes, et de petits plaisirs futiles. Charlotte avait retouché une vingtaine de photos, mis en pages dix fiches cuisine, épluché douze carottes, découpé trois poireaux, tronçonné cinq courgettes, ciselé une botte de menthe, cassé douze œufs, vidé un bocal de farine T80, fini une bouteille d'huile d'olive extra-vierge, confectionné trois tartes végétariennes, préparé deux terrines de légumes, et enfourné vingt-quatre cookies. La routine, en somme, pour une seconde maquettiste à Côté Cuisine, doublée d'une blogueuse culinaire acharnée. Rien dans le déroulement de sa journée de travail n'aurait pu indiquer qu'elle se terminerait en catastrophe, et que des cendres du drame naîtrait une foule d'aventures insolites dont Charlotte serait l'actrice principale. Non, vraiment, rien n'aurait pu laisser présager la tournure extravagante des événements à venir, si ce n'est, peut-être, l'intense sensation de chaleur qu'elle avait sentie s'épanouir dans son bas-ventre dès le matin...

Charlotte ouvrit les yeux à huit heures moins le quart, réveillée par le commentateur météo de France Inter qui annonçait une belle journée ensoleillée, phénomène dont il fallait profiter, car l'automne pointait le bout de son nez.
Comme à son habitude, elle s'étira en étendant les bras en travers du lit : les draps étaient froids. Bruno, son copain depuis deux ans, était déjà parti travailler. Il commençait souvent de bonne heure, dans des bureaux de banlieue, si bien que sa chérie le croisait rarement le matin. Dotée d'un sommeil de plomb, c'était à peine si elle l'entendait claquer la porte d'entrée en partant. D'ordinaire, l'absence de Bruno à son réveil la rendait un peu mélancolique, mais ce matin-là, Charlotte fut accablée de déception. La jeune femme aurait aimé trouver du réconfort auprès de son corps viril. Après la chaude nuit qu'elle venait de passer, elle aurait su en tirer profit. Ce n'était pas la première fois qu'elle éprouvait cette amertume. Charlotte était sujette à un rêve érotique récurrent, qui, s'il subissait des variations selon ses humeurs, produisait toujours sur elle les mêmes effets : elle se réveillait avec le feu aux fesses.
Une irrésistible envie de caresses et de baisers la prenait. Elle se tordait de frustration à l'évocation de ses ébats imaginaires. Son sexe engorgé la démangeait comme à l'annonce du coït. Charlotte aurait voulu que Bruno soit là, pour la prendre ici et maintenant, dans ce lit encore moite de son plaisir nocturne. Pas de câlineries ou de préliminaires : son rêve s'était chargé d'attiser le feu nécessaire à une baise sauvage et immédiate. Son esprit n'était plus occupé que par des images de corps à corps violents, de bouches dévorantes, de doigts intrusifs et de verges pénétrantes. En se frictionnant le sexe à travers l'étoffe trempée de son pyjama, Charlotte pensait avec regret à la belle queue de Bruno : si longue, si large, et qui savait si bien la combler. Son copain avait des raideurs matinales à vous faire tourner la tête. Son ventre se creusait rien qu'à l'imaginer.
Souvent, Charlotte en profitait, sans même lui demander son avis. Ses gestes étaient toujours identiques : alors que Bruno émergeait à peine du sommeil, elle glissait une main curieuse sous l'élastique de son caleçon. Elle adorait surprendre sa vigueur matinale, tenir son érection entre ses doigts, faire coulisser la peau sur le manche rigide. Ce contact obscène libérait en elle une foule d'idées cochonnes. À force d'attouchement, son sexe brûlait d'envie de se frotter au membre viril. Avant même que Bruno ait eu le temps de réaliser ce qui se passait, elle était déjà sur lui, s'astiquant contre sa bite au garde-à-vous. Ah ! Quel bonheur de la sentir battre contre son clitoris bouffi d'excitation ! Quelques secondes de frotti-frotta suffisait à la mener vers l'orgasme. Charlotte aurait pu jouir mille fois par ce biais, avant même d'être pénétrée. Et dire qu'elle avait raté ça de peu ! Un jour, sans doute, elle mourrait de ces réveils frustants.
Oups ! L'horloge indiquait déjà huit heures. Sa masturbation désordonnée lui avait fait perdre la notion du temps. À ce rythme, Charlotte serait en retard au bureau. En tant que nouvelle recrue, elle gagnait à ne pas se faire remarquer au magazine. Prenant son courage à bras le corps, la jeune femme se rendit jusqu'à la salle de bains, le pas chancelant et le sexe engourdi. Sous la douche, la caresse de l'eau chaude sur sa peau n'arrangea rien à son cas. Ses membres étaient parcourus de petits frissons. Ses mains glissaient sur son corps savonneux en insistant sur les endroits sensibles. Elle ferma les yeux pour mieux savourer son plaisir.
En malaxant ses seins, elle imaginait que c'était lui qui les pétrissait. Il pinçait les pointes dressées en lui murmurant des obscénités à l'oreille. Ils étaient tous les deux dans le couloir sombre où se déroulait son rêve. Elle entendait encore sa voix... Il la traitait de « coquine », de « vilaine fille », de « petite cochonne ». Ses mots la mettaient en transe. Sous l'effet de leur charge érotique, elle se liquéfiait de désir. Entre les mains robustes du garçon, Charlotte perdait toute inhibition. Elle devenat une créature assoiffée de sexe qui écartait les cuisses et se cambrait pour mieux s'offrir. Dure comme le bois, la queue s'impatientait, dérapait sur ses fesses. Sa volonté de la prendre était palpable : une vraie bombe de testostérone ! Il l'avait plaquée contre le mur décrépi, bloquée de son corps ferme et enveloppant. Ses membres à la musculature saillante creusait ses rondeurs. Ses mains puissantes immobilisaient ses poignets. Les bras en croix, le ventre collé au plâtre, tout en elle, de la racine des cheveux à la pointe des orteils, mendiait sa queue. Son sexe ruisselant exigeait l'impact. Ses lèvres intimes étaient gonflées comme jamais, prêtes à s'ouvrir à la moindre sollicitation. Lui se faisait attendre. Il l'embrassait encore, partout. Ses baisers s'étaient changés, au comble de l'excitation, en morsures féroces, sur sa nuque, son cou, ses épaules. Mais Charlotte était insensible à la douleur, trop obnubilée par le désir qui occupait chaque centimètre de sa peau et enflammait sa chatte.
[...]


Vous pouvez trouver ce livre en vente dans toutes les librairies.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Exprimez-vous !! =D

Ma Présentation