Chez Angélique - Le temps d'un hiver (Jessica Lumbroso)

* Du côté de chez Angélique *

Résumé :

Jenna est une jeune femme dévastée quand elle revient chez ses parents, Sibylle, une femme autoritaire et froide, et Patrice, un homme totalement effacé. En attendant que naisse cet enfant qui grandit en elle mais dont elle ne veut pas, elle se souvient de et hiver, neuf ans auparavant, où sa mère la contraignit à passer Noël chez son amie Élisabeth. Là, elle fit la connaissance d'un jeune Américain, Ryan, de passe lui aussi dans cette maison. L'amour naquit entre eux, un amour désespéré car tout les séparait. Ryan était en couple et la France n'était pas son pays. Il ne restait plus à Jenna qu'à combattre son attirance, mais elle en était incapable, pas même dans les bras d'Alec, son ami de toujours. Et tandis qu'elle revit ces souvenirs et que son enfant vient au monde, elle entrevoit la possibilité d'un pardon et du retour de la lumière dans sa vie.

Un mot sur l'auteur : 

Jessica Lumbroso est née en 1988. Enfant solitaire et repliée, elle s’évadait par le monde de l’imaginaire, tout d’abord en dessinant, puis en lisant, toujours plus, de manière compulsive. Il s’agissait pour elle de vivre Jessica Lumbrosode belles aventures, de voyager et espérer, de croire aussi… Tout simplement de vivre. Comme ses capacités de dessinatrice ne lui permettaient pas d’exprimer ce qui foisonnait dans sa tête, elle commença vers l’âge de dix ans à écrire. Tout d’abord des nouvelles, des paroles de chansons, des poèmes. Puis des romans. Écrire s’est révélé thérapeutique et nécessaire. Après avoir suivi des études dans le social, elle retourne finalement à sa passion de toujours : la littérature. Titulaire d’un BTS dans la fabrication des livres, elle a travaillé en maison d’édition et librairie. Avec « Le temps d’un hiver », elle signe son premier roman publié, le plus abouti et le plus personnel.

Un mot sur l'histoire :

Au début, on sent un peu la main de l'auteur qui veut bien faire... Une envie de bien faire qui cache une peur beaucoup plus profonde, cette peur que son histoire, qui est le fruit de ses entrailles, ne trouve pas le chemin du cœur du lecteur sans son aide... Un peu comme la main d'une mère tenant celle de son enfant qui apprend à marcher et qui aurait peur de la lâcher... 

Puis peu à peu, au fil des chapitres, cette main se libère et l'histoire prend son envol. Et nous voilà embarqués dans un tourbillon de mots et d'émotions qui nous bouleverse, nous chamboule, nous fait chavirer. 

Je retiendrais surtout cette capacité de l'auteur à faire vivre ses personnages. Chacun a une identité qui lui est propre et une réelle profondeur. À tel point qu'on rit, qu'on pleure, qu'on souffre avec eux... On s'attache finalement à eux et tourner la dernière page est comme dire adieu à un ami. 

Si je ne devais citer qu'un personnage, je crois que ce serait Alec. Aucun mot n'est suffisamment fort pour décrire ce que j'ai ressenti à son égard. 

Et des choses, j'en ai ressenti beaucoup au fil des pages... 

Plus j'avançais dans ma lecture, plus je me laissais gagner par une tension palpable, une tension due à ce qu'on devine entre les lignes mais qu'on ne veut surtout pas admettre. Une tension qui a fini par se consumer dans un flot de larmes. Larmes qui inondent encore en cet instant les touches de mon clavier. Jamais aucune lecture n'avait eu un tel effet sur moi... J'en suis sortie complètement ébranlée et je sais que ce sentiment risque de me poursuivre un certain temps. 

Mais cette histoire, ce n'est pas que des larmes versées, c'est aussi un véritable message d'espoir. Que même lorsqu'on pense avoir touché le fond, on peut toujours se relever car on a tous quelque part une main secourable à laquelle on peut se cramponner comme un noyé à une bouée de sauvetage : la main d'une amie, celle d'une mère en laquelle on ne croyait plus, celle d'un amour de jeunesse ou tout simplement celle formée par les petits doigts fins d'un enfant... 

Je crois que je pourrais vous parler encore pendant des heures de cette histoire mais si je n'avais qu'un mot à dire concernant ce livre, c'est « bouleversant », car on ne sort pas indemne de cette lecture...