Mes coups de cœur


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27 mars 2014

Seducing Cinderella - Gina L. Maxwell (Extrait)

Résumé : 
Beau, altruiste, intelligent, le Dr Stephen Mann est l'homme idéal... selon Lucie Miller, kiné à l'hôpital. Or Stephen n'a que faire d'elle. Jusqu'à ce que Reid Andrews s'en mêle. Sportif de haut niveau, blessé à l'épaule, Reid a besoin d'une rééducation express s'il veut pouvoir remonter sur le ring dans quelques semaines. Qui d'autre que Lucie Miller, la petite sœur de son meilleur ami, pourrait l'aider ? Reid lui propose un marché : Lucie se consacre entièrement à la soigner, en échange de quoi il l'initie à l'art de la séduction.
Reid a deux mois devant lui. Deux mois pour faire de Lucie une déesse de volupté. Qui sait s'il ne se prendra pas lui-même à son propre jeu ?




Extrait : Seducing Cinderella
Gina L. Maxwell
éditions J'ai Lu


Chapitre 1

Lucie Miller ne se donna pas la peine de lever les yeux quand on frappa à la porte de son bureau.  Son patient était en avance pour sa rééducation, et elle n'avait pas fini de compléter le dossier du précédent. Elle remonta ses lunettes sur son nez. Il n'aurait qu'à patienter dans le couloir jusqu'à l'heure de son rendez-vous...
On frappa à nouveau, de façon légèrement plus insistante, et, comme toujours, sa résolution à faire passer ses propres désirs avant ceux des autres s'évanouit.
- Entrez, fit-elle en laissant tomber son stylo sur la pile de papiers devant elle.
Une tête aux cheveux bruns impeccablement coiffés apparut dans l'entrebâillement de la porte. 
- Je ne te dérange pas, j'espère...
Quand elle entendit la voix de velours du docteur Stephen Mann, le directeur du département de la médecine sportive et le célibataire le plus en vue du centre médical du Nevada, son traître de cœur se mit à battre la chamade. En une fraction de secondes, Lucie passa en revue les moindres détails de son apparence et dressa le bilan habituel : elle était quelconque et mal coiffée. Elle réprima un soupir et l'envie pressante d'arranger ses cheveux, pour offrir au docteur Mann son plus gracieux sourire.
- Pas du tout. Ne me dis pas que j'ai encore oublié une réunion...
- Non, pas aujourd'hui, la rassura-t-il avec un sourire qui révélait ses fossettes.
Il se retourna pour fermer la porte derrière lui, et Lucie sentit les battements de son cœur s'accélérer. En tant que chirurgien orthopédique, Stephen était régulièrement amené à passer dans son petit bureau du service de rééducation pour l'entretenir des progrès de leurs patients mutuels. Or c'était bien la première fois qu'il prenait la peine de fermer la porte.
La jeune femme s'intima l'ordre de ne tirer aucune conclusion hâtive et lui fit signe de s'asseoir.
L'embarras se peignit sur les traits du séduisant docteur quand il baissa les yeux sur l'unique chaise, encombrée de dossiers, de journaux et de revues médicales. Lucie vira au rouge vif et s'empressa de contourner son bureau.
- Oh, je suis vraiment désolée. Attends, laisse-moi faire un peu...
- C'est bon, ce n'est pas la peine de...
- Si, si, j'insiste, répliqua-t-elle en soulevant la montagne de paperasses.
Elle pivota sur elle-même et parcourut la pièce du regard, cherchant un endroit où déposer son fardeau. Des piles semblables à celle qu'elle tenait s'alignaient le long des murs, sur son bureau et jusque devant les armoires contenant les dossiers. Vaincue, elle plaça les documents sur son propre siège et reporta son attention sur son visiteur. Bon sang, comment faisaient les autres femmes pour être aussi ordonnées et organisées ? Toutes celles que Stephen invitait à dîner...
- Alors, qu'est-ce qui t'amène dans les bas-fonds de l'hôpital aujourd'hui ?
Il s'éclaircit la gorge et gigota sur son siège, visiblement mal à l'aise. En temps normal, il semblait toujours parfaitement sûr de lui, ce qui mettait en émoi toutes les femmes sur son passage. Son assurance, son physique irréprochable, son charme naturel, son sourire ravageur... Stephen Mann incarnait la quintessence du docteur canon.
- Le bal annuel de l'hôpital va avoir lieux d'ici à deux mois, commença-t-il. Pour un homme, ce n'est pas très compliqué, il suffit de louer un smoking et le tour est joué, mais j'ai bien conscience que pour une femme, c'est un véritable parcours du combattant. Il faut trouver la robe qui convient et programmer toutes sortes de rendez-vous chez le coiffeur, l'esthéticienne et Dieu sait quoi encore...
Lucie sentit sa gorge se nouer et, machinalement, se mit à tripoter son collier. L'heure avait enfin sonné. Depuis le temps qu'ils travaillaient ensemble, après toutes ces soirées à parler boulot, à faire des heures supplémentaires et à partager des plats chinois. Leurs affinités intellectuelles étaient évidentes, et leur obsession à soigner les patients les liait plus que n'importe quoi d'autre. Lucie aimait Stephen depuis des années, mais ce dernier ne lui avait encore jamais ait la moindre avance. Il préférait sortir avec d'élégantes femmes d'affaires rencontrées aux happy hours du Club Caliente, un peu plus bas dans la rue.
Cette fois, il était venu la trouver. Dans son bureau. Pour lui parler du bal caritatif annuel. Mo Dieu, faites qu'elle ne s'évanouisse pas.
Lucie inspira profondément et s'efforça de prendre un ton détaché : 
- Essaierais-tu de me demander quelque chose, Stephen ?
Pff ! Même à ses propres oreilles, cela sonnait pitoyablement faux.
Le médecin se passa la main sur la nuque et lui décocha le plus adorable des regards embarrassés.
- Heu... oui. Je crains de m'y prendre assez mal, d'ailleurs.
- Non, non, tu t'y prends très bien !
Tu es trop enthousiaste, bon sang de bonsoir !
- J'aurais dû t'en parler plus tôt. J'étais sur le point de le faire quand je t'ai croisé au Club Caliente le mois dernier, mais quand j'ai trouvé le courage de le faire, tu étais déjà partie. J'ai attendu de te revoir là-bas, parce que je trouvais qu'aborder cette question au bureau était déplacé, tu comprends ?
Lucie se remémora la seule et unique fois où elle avait osé mettre un pied dans cet endroit bondé et hors de prix. Vanessa McGregor, sa meilleure amie, avocate de son métier, venait de gagner un procès particulièrement difficile et avait voulu fêter l'événement. Au lieu de se rendre chez Fritz, leur bar habituel, elle avait convaincu Lucie de la retrouver au Caliente. Elles n'y étaient pas restées plus d'une heure. Malgré la clientèle très country club, on se croyait à une soirée d'étudiants dopés aux stéroïdes. Elles avaient fini la soirée chez Fritz à descendre des demis et à jouer aux fléchettes.
- Aucun souci, lui assura Lucie. Ici, la seule personne qui pourrait nous entendre, c'est le patient qui court sur le tapis à côté, et la porte est fermée. Et quand bien même elle serait ouverte, il porte un appareil auditif qu'il oublie presque toujours d'activer. Alors le risque qu'il nous entende par-dessus le bruit de la machi...
- Lucie.
- Excuse-moi. Qu'est-ce que tu disais ?
Oh, là, là, veux-tu bien te taire à la fin ? tu babilles comme une imbécile !
Stephe, Mann prit une profonde inspiration, comme s'il s'apprêtait à se jeter dans le vide du toit de l'hôpital.
- J'essayais de te demander le numéro de téléphone de ton amie.
- De... qui ça ?
- De la fille qui était avec toi ce soir-là. Mais elle sort peut-être déjà avec quelqu'un ?
- Vanessa ?
Lucie mit plusieurs secondes à comprendre que la conversation ne prenait pas du tout le tour escompté.
- Heu, non, elle ne sort avec personne...
Stephen se relâcha et se leva, un grand sourire aux lèvres.
- Parfait ! Je peux avoir son numéro ? J'aime mieux ne pas m'y prendre à la dernière minute pour l'inviter. Et puis j'aimerais bien sortir avec elle une fois ou deux avant le grand soir, histoire d'apprendre à se connaître un peu mieux. C'est délicat d'avoir une vraie conversation au bal annuel, il y a toujours quelqu'un pour venir te parler boutique. Lucie ? Tu m'écoutes ?
- Quoi ? Non. Je veux dire, oui, je t'écoute. Et oui, tu as raison, ce n'est pas l'endroit où l'on peut espérer engager une vraie conversation.
Lucie baissa les yeux sur son bureau en pagaille. Vanessa aurait eu une attaque si elle avait vu cela. Elle était du genre hyper organisée, maîtrisant toujours tout, n'avait jamais la moindre mèche rebelle ni ne se laissait déborder par ses émotions. Elle était aussi et surtout superbe. Bref, elle était tout à fait le genre de femme susceptible de plaire à Stephen Mann. Tout à fait le genre de femme que Lucie n'était pas.
- Et donc... tu veux bien me donner son numéro ? À moins que tu ne souhaites jouer le rôle de la copine protectrice et que tu veuilles connaître mes intentions à son égard ? la taquina-t-il. Tu vas peut-être me demander ce qui me fait croire que je suis assez bien pour elle ou quelque chose du genre ?
Lucie fut incapable de réprimer un demi-sourire.
- Comme si tu pouvais ne pas être assez bien pour qui que ce soit, Stephen. tu es beau, charmant, intelligent et médecin. Je me demande qui pourrait trouver cela insuffisant.
- Le gendre idéal, quoi, répondit-il avec un clin d'œil. N'oublie pas de répéter cela à Vanessa quand elle t'annoncera que je l'ai appelée. Au cas où tu aurais la gentillesse de me donner son numéro...
- Oh ! Bien sûr, désolée. Heu...
Elle chercha du regard son bloc de Post-it. Elle savait qu'elle l'avait posé quelque part... Si elle parvenait à rassembler ses esprits ne serait-ce qu'une seconde, elle saurait précisément où, mais elle venait de subir une lobotomie frontale et son cerveau refusait de fonctionner.
Elle abandonna la partie, ramassa un stylo, prit la main de Stephen et y inscrivit le numéro de son amie. Puis elle se laissa aller à faire quelque chose d'idiot. Elle y ajouta un point d'exclamation et appuya « accidentellement » si fort sur le point qu'elle faillit bien lui perforer la paume.
- Voilà. C'est fait. Maintenant, si tu veux bien m'excuser, j'attends un nouveau patient qui va arriver d'une minute à l'autre.
- Dans ce cas, je me sauve. Merci, Lucie, dit-il en ouvrant la porte. Je te revaudra ça, ajouta-t-il en se retournant vers elle.
- Je saurai m'en souvenir, docteur, répliqua-t-elle en plaquant sur ses lèvres ce qui pouvait passer pour un sourire - à condition de ne pas y regarder de trop près.
Dès que la porte se referma, elle se laissa tomber sur son siège sans même prendre la peine de retirer la pile de papiers qui s'y trouvait.
Ce n'était pas nouveau. Passer inaperçue était l'une de ses spécialités. Depuis le temps, elle aurait dû être immunisée contre l'immanquable douleur qui accompagne ce genre de situation. Ce n'était pas la première fois qu'un type qui lui plaisait s'intéressait à l'une de ses amies. Mais cela faisait quand même mal. Atrocement mal.
Inutile de se leurrer, le docteur Mann ne s'intéresserait jamais à elle. Une part d'elle-même - son côté réaliste -, lui souffla que c'était sans importance ; elle finirait bien par rencontre quelqu'un avec qui ça collerait. Mais son côté idéaliste compliqua les choses et elle vit très nettement ce que lui réservait l'avenir. Alors, elle fondit en larmes.
[...]

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