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22 octobre 2013

Critique littéraire - Les Nénuphars ou les mémoires d'une décadente

Résumé :
La duchesse Albine Auteuil de Plassiras, jeune veuve et poétesse torturée, fréquentait le célèbre cabaret le Chat Noir et les artistes décadents les plus renommés : Maurice Rollinat, Marie Krysinska ou Nina de Villars... Elle y apprit à s'extraire du carcan aristocratique dans lequel elle était née, et s'ouvrit à ce mouvement étrange qu'était la culture fin de siècle. Elle menait une sublime vie de femme du monde jusqu'à ce qu'elle découvrît que la maladie la minait.
Elle s'exila alors en province à l'insu de tous.
Loin de l'effervescence de Paris, l'artiste dépérit. Le dernier accès de fièvre la décide à faire appel à un médecin. Une liaison chaotique se noue peu à peu entre cette femme mourante et cet homme plein de foi en la science, mais qui désespère de la vie. L'issue ne sera pas forcément celle que l'on croit...

Auteur : Tiphaine Mora
Titre : Les Nénuphars ou Les Mémoires d'une décadente
Éditeur : Les Roses Bleues (site de l'éditeur ; Facebook)
EAN : 9782970083443
174 pages - parut en février 2013
Prix : 19,50 € ; 24 francs suisse
Genre : Littérature française.

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MON AVIS : 

Voici un magnifique livre que j'ai pris plaisir à dévorer. La verve de l'auteur est franche, alerte et bien maîtrisée. Si bien maîtrisée d'ailleurs qu'on en oublie qu'elle n'a que 21 ans quand ce livre paraît. Les codes de l'époque fin de XIXe siècle sont si bien retranscrits que l'auteur s'oublie pour faire vivre ses personnages. Nous n'avons plus non pas un écrivain derrière sa plume mais bel et bien Albine de Plassiras qui, à travers son journal intime, nous fait vivre sa longue décadence jour après jour. Le ton est donné immédiatement. Atteinte de phtysie, on sait qu'elle ne vivra pas longtemps. Mais les mots sont touchants de naïveté, vibrant d'espoir et d'envie de goûter la vie à pleines dents. En sommes, une lecture aérée, au ton si léger qu'on en oublie presque la gravité de la maladie. On s'attache à ces personnages, qui sont toujours si parfaitement dans leur rôle qu'il est difficile de croire qu'Albine de Plassiras n'a jamais existé. Elle est le fruit d'une imagination débordante, mêlée à un siècle de l'histoire où réel et imaginaire se confondent si bien qu'on a du mal à percevoir la limite entre les deux. 
Une auteur très prometteuse, qui signe avec Les Nénuphars son premier roman. Une vraie réussite.


EXTRAIT

2 commentaires:

  1. je suis touchée, flattée, tellement heureuse que ce livre t'ai plu ! Cette critique est superbe.

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    Réponses
    1. Je suis heureuse que ça te plaise. Mais là n'était pas mon but premier. Je voulais juste partager mon ressenti juste après avoir refermé le livre. Je l'ai beaucoup aimé, c'est certain. Et je pense que ça se ressent dans ma critique !

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